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J'ai beaucoup de mal...



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... à mettre à jour le site mais je vais le faire...
Domi nous a quitté le 22 janvier au soir, Aurélien et Alizé étaient à mes côtés pour lui tenir la main dans son dernier souffle.
Un crabe était monté à bord.
C'est un immense vide, il me manque terriblement et je sais ce que j'ai perdu à tout jamais...


Cliquez pour agrandir l'imageVoilà notre dernier Noël...
JAMAIS je n'aurai pensé que la maladie l'emporterait... J'ai toujours gardé l'espoir, il y en a bien qui s'en sorte ! Mais que dire des souffrances physiques et morales de Domi. Jamais il ne m'a dit "c'est foutu", il essayait de garder le sourire pour moi, pour nous et moi de même. Cette phlébite est toujours là et puis maintenant, une embolie pulmonaire. Aprés 5 semaines d'hôpital, la première chimio commence et après quelques jours, les résultats sont surprenants, il allonge enfin sa jambe. Domi sort de l'hôpital pour Noël, nous sommes chez nos amis qui nous hébergent malgré la terrible épreuve qu'ils traversent eux aussi.
"Bonne année..."
Vient la seconde chimio qu'il appréhende beaucoup. Et puis tout bascule cette dernière semaine. Un gastrologue me prend à part dans un petit salon pour me dire que "c'est grave". Je lui répond "bien sûr que je sais que c'est grave mais il va s'en sortir ! ". Il me dit de prévenir les enfants et la famille car ses jours sont comptés. Je ne veux pas y croire, Domi ne va pas baisser les bras lui qui ne renonce pas.
Le 21 janvier, il est très agité et dit à Aurélien "allez Nounouche, on se casse de là". Il me parle de voiles et demande que son lit soit incliné comme un voilier qui gîte. 
Le lendemain, il dort et respire très fort, je ne reverrai plus la couleur de ses yeux et son regard tendre. Je sens que l'on m'entoure pour que je me rende à l'évidence. Non, ce n'est pas possible, il ne va pas me quitter ! J'appelle un ami, Antoine, qui me dit qu'il faut que je le laisse partir...
Je rentre dans la chambre, m'approche de lui et lui dit "je ne t'en voudrai pas si tu t'en vas" et là, une larme glisse au coin de son oeil droit. Quelques heures plus tard, le 22 à 22h22, tous les trois recueillons son dernier souffle entourés de la famille et d'amis proches, comme si Domi n'attendait qu'une chose, qu'on le laisse partir...

Merci à vous tous pour votre soutien,  d'avoir été avec nous par la présence ou par la pensée pour lui dire "au revoir". Mercredi 27 janvier qui devait être pluvieux, le soleil était là comme un clin d'oeil que nous aurait fait Domi... L'église de La Riche était pleine à craquer tant tu étais aimé. Il y régnait une communion remplie d'amour. Alizé et Aurélien, courageux,  avaient bien du mal à lire leur message que je vous cite : (cliquez sur les onglets Alizé et Aurélien)
Cliquez pour agrandir l'imageAlizé
«Pounet,
on est tous là aujourd'hui, tout ceux qui t'aiment, qui croient en toi pour te rendre hommage et te dire bon vent Capitaine.
Tu nous a toujours appris que tout est possible dans la vie, que lorsqu'on veut on peut. Il suffit d'y croire et de se battre pour réaliser nos rêves et projets.
Tu nous donnes une belle leçon de vie une fois de plus et je sais que ce n'est pas fini, que tu ne nous a pas laissé, que tu es en nous à jamais pour continuer à nous guider.
Pounet, tu es un homme d'exception, un GRAND HOMME. Vous deux avec mounette, vous nous servez d'exemple, un couple exemplaire.
Je veux te dire aujourd'hui mon pounet et je le dirai chaque jour, à quel point je t'aime et que tu me manques.
La vie est vraiment injuste, cela ne devait pas se passer comme ça, on a encore tellement de choses à vivre ensemble, encore trop de choses à se dire.
Papa, tu as toujours voulu nous faire comprendre qu'il faut croquer la vie à pleine dent, savourer chaque instant, alors on va continuer pour toi mon papa.
Papa a tourné sa vie dans tout les sens et il nous a donné un sens à l'existence !
Mon pounet, mon rayon de soleil, je te promet que tu vas continuer à être fier de moi avec mounette.
Ne t'inquiètes pas pour ta moujette, avec Aurélien on va prendre soin de notre rayon de soleil.
Continues ton rêve sur notre bateau de rêve, nous sommes à tes cotés et on partage ça tout les quatre.
Tu seras fier de nous.
Je t'aime fort fort fort mon ange.»
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Aurélien
«Quoi dire de plus... Je tiens à te lire la lettre de ton ami "Fitou" qui est à Cariacou dans les Grenadines  :

Domi, Dominique,
Pardon de ne pas être là pour te dire au revoir.
Luynes perd aujourd'hui un Grand Monsieur, oui, c'est bien de toi que je parle, Dominique, ne sois pas surpris, toi qui a toujours aidé ton prochain que ce soit par ton entreprise dont un grand nombre de tes clients est assis à tes côtés, j'en suis sûr, pour te dire encore merci. Tu m'as souvent parlé d'eux avec fierté, celle du devoir accompli et tendresse parce qu'un lien d'amitié souvent naissait.
Je sais, tout n'a pas été si simple, Marylène et toi ne faisiez qu'un devant l'adversité et les problèmes que vous avez surmontés sans que l'ambiance au boulot n'en soit affectée. Regardes, ils sont là aussi "tes gars" comme tu disais. Ils ont tous, j'en suis sûr, le souvenir d'une blague que tu leur as racontée, une de celle qui te faisais rire pour la journée, une de celles qui nous rend la vie bien plus bleue.
Et toi, ton bleu, tu l'as troqué pour le bleu des océans, celui que tu as connu, tu sais bien de quel bleu je parle, cette couleur qu'on ne peut pas décrire tant elle est belle quand on passe l'équateur. Durant toutes ces années au travail, tu avais ce rêve de partir en bateau et tu l'as fait, non, pas tout seul, avec Marylène, avec tes enfants aussi puisque Daam dour, votre magnifique bateau, porte en son nom vos initiales... Tes parents se sont mis à internet pour être les premiers à suivre vos aventures, tu vois, là encore, tu partageais ton rêve.
Chaque jour, tu parlais d'eux, tes amis, tes enfants, tes proches. Je me souviens au Brésil, là-haut près du Corcovado ou encore en Bolivie, au Pérou, en Argentine, au Paraguay, au Surinam et ailleurs encore, tous ces endroits qui nous valaient un coup de tampon sur le passeport. Tu disais à chaque fois "c'est extraordinaire ce qu'on vit, hein ?" Je répondais toujours en te disant "ça, c'est sûr !". Chaque moment, tu savais les rendre unique et tu adorais vraiment toutes ces découvertes mais au fond, la plus belle des découvertes quand on voyage, ce sont les gens et si notre voyage sur Fitou a pris des couleurs, c'est parce que vous avez apporté à notre bord les couleurs de la vie.
Mais aujourd'hui, les larmes qui ne me quittent plus sont encore plus salées parce que je n'entendrai plus tes éclats de rire, je ne verrai plus ton regard émerveillé, je ne te verrai plus donner la main à ta Marylène adorée, je ne t'entendrai plus parler de ton Alizé et ton Aurélien.
Au fait, dis leur qu'ils peuvent être fiers de leur papa, non, ce n'est pas la peine, ils le sont déjà !
Moi aussi, d'ailleurs, je suis fier et je sais aussi l'immense bonheur de t'avoir bien connu !
Tu nous fais vraiment une mauvaise blague en nous quittant, celle maladie auquelle tu avais échappé une première fois, est revenue et t'as emporté si vite.
Mais je ne veux pas terminer cette lettre sur des tristes mots. Demandes à tous ces gens assis à tes côtés, demandes leur avec quoi on ramasse la papaye... avec une foufourche... et aussi quel est le comble de la confiance en soi ?
Merci Dominique, ton voyage ne s'arrête pas, tu resteras toujours avec nous.
Aux noms des gens du voyage et des voileux, je te fais le "salut réglémentaire" !
Salut Captain

J'taime fort papa, un grand merci pour tout et bon vent. Ton ninouche.»
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Vers quels océans es tu parti, me laissant seule sur le rivage...






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Deux étions et n'avions qu'un coeur... (François Villon)



Cliquez pour agrandir l'imagePour moi, le voyage est terminé. Vincent, le skipper rencontré aux Sables d'Olonne en 2007, a gentiment accepté de nous aider à ramener Daam dour à son point de départ malgré la "charge" émotionnelle. Aurélien a fait la première partie, de Trinidad aux Açores. Alizé a pris le relais de Horta aux Sables que nous avons atteint le 14 juin. Domi et moi sommes "fiers" d'eux, du courage qu'il leur a fallu pour parcourir ces 7200 milles.

Nous avons rendu Domi à la mer qu'il aimait tant, dans la baie d'Horta pour qu'il continue son voyage. Il me faut du temps pour vous raconter ce que j'ai traversé ces derniers mois mais je mettrai le site à jour.

Même si Daam dour a perdu sa lettre "majuscule", il doit continuer à naviguer. Il est désormais "à vendre" chez Grassi bateau à la Rochelle. Je voudrais tant qu'il passe Panama...

Depuis Trinidad, j'écoute beaucoup cette chanson qui m'a permis d'avancer dans mon travail de deuil.
Pour moi, ce n'est pas un hasard si je l'ai découverte, c'est pour moi le message que Domi m'a envoyé...
Pour écouter la chanson, cliquez dans le rectangle gris sur le triangle de gauche.
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Le cauchemar


mise à jour le jeudi 12 juillet 2012
site mis en ligne le 4 septembre 2008.
notre email daamdour@gmail.com