État du sud-ouest du Brésil, sa capitale est Campo Grande.

Le Tuiuiu Symbole du Pantanal, on prononce "touyouyou"... Le Pantanal est un paradis écologique au coeur du Brésil. C´est la plus grande plaine inondée de la planète (superficie plus de la moitié de celle de la France) et la troisième réserve de l´environnement du monde. En saison humide, 80 % de son territoire est submergé.

Arrivés à la rodoviaria de Capo Grande, nous allons voir deux agences pour comparer les prix et prestations. Notre choix se porte sur Passo do Lontra Park hotel à 315 km. Un minibus nous y conduit après 5 bonnes heures de route toute droite sans intérêt. Nous quittons la route pour une piste en terre et arrivons à la nuit, reçus comme il se doit par une équipe de moustiques... Le complexe se trouve le long du rio Miranda.

l'entrée notre chalet on circule beaucoup sur des passerelles au fond, le restaurant pomme de douche pour avoir de l'eau chaude et parfois du courant !

Dimanche 24 mai Vers 8 h, notre guide "Joao" nous emmène découvrir la nature. On voit tout de suite qu'il est très respectueux de l'environnement et ne cherche pas à nous épater, nous les "touristes". Nous le suivons sans faire de bruit. Il imite le bruit du crocodile avec ses mains et nous voyons nos premiers "jacarés" (caïmans) et capivaras, le plus gros rongeur du monde.

jacaré capivara c'est chouette ! aras bleus singes

une petite famille de bretons en liberté pas belle la vie !

Nous partons tout l'après-midi faire une ballade en bateau. Joao est content lorsqu'un Touyouyou vient se poser à côté de nous sur la rive. Nous faisons une petite pose baignade à côté des jacarés. Pour terminer, une petite famille de loutres s'amuse à quelques mètres de nous.

Domi dorlotte bébé jacaré notre petite plage privée

Lundi 25 mai Nous partons vers 8 h pour une fazenda (ferme) en empruntant la piste qui comprend plus de 90 ponts de bois tous numérotés et plus ou moins en bon état. Une randonnée à cheval de deux heures nous laisse le temps d'admirer le paysage. La végétation est sèche et le guide nous amène vers des points d'eau pour observer des animaux.

Pause déjeuner, petite sieste dans les hamacs. Nous repartons à pied dans les champs, le temps que le véhicule 4x4 soit réparé. Joao nous fait approcher les caïmans de très prêt. Nous reprenons la piste, toujours à pied, et c'est là que nous verrons notre premier tatou.

Nous terminons la journée par un magnifique coucher de soleil et admirons une famille de loutres qui jouent à cache cache comme si elle savait que nous étions là. JAMAIS avant, nous n'avions vu autant de couleurs dans le ciel à la tombée du jour... une loutre

Mardi 26 mai Concours de pêche et pas n'importe quel poisson, le PIRANHA ! Joao nous décroche les poissons car ils sont très voraces. Pour exemple, le guide lui présente une feuille de nénuphar et d'une seul coup de dent, il sectionne la tige... Au bout de l'hameçon, de la viande, après plusieurs "touches", l'appât est passé à l'attendrisseur ! Encore une très bonne note pour Joa : au bout d'une heure, il arrête la partie de pêche car nous en avons assez pour le repas. Il nous apprend ensuite à les préparer, coriace la peau du piranha.

L'après-midi libre, après sieste, billard et Uno, Joao nous donne rendez-vous à la tombée du jour pour une ballade en bateau. Il balaye les rives avec une lampe torche puissante pour nous montrer les animaux la nuit. Au bout d'une bonne 1/2 heure, il nous montre devant nous une tête d'animal qui traverse le rio. Nous pensons à un capivara mais Joao sait bien de quoi il s'agit ! MAGNIFIQUE, GRANDIOSE, nous voyons la bête sortir de l'eau et longer la rive majestueusement pendant quelques minutes, une star sous les rayons du projecteur !

Malheureusement, nos appareils photos ne portent pas assez mais on aperçoit un peu l'animal sur la photo prise par Berny. Nous aurons la chance avec nous car dans la soirée, nous verrons 2 jaguars à 4 reprises. J'en avais les larmes aux yeux tellement c'est trop beau à voir en liberté. Joao nous dit "you are lucky !"

Mercredi 27 mai Une journée de trop... mais pas assez de temps pour aller voir la ville de Bonito car notre vol de retour est pour demain 16h35. Le temps s'est dégradé, nous avons eu de la chance hier soir car une fois rentrés, il s'est mis à tomber des cordes toute la nuit. Le lendemain, les moustiques étaient irrésistibles... L'après-midi, nous faisons une dernière ballade en bateau, scrutant les rives des yeux à la recherche de nos amis nocturnes mais en vain. Nous avons quand même vu de près des grosses loutres tachetées.

C'est fou ce que les yeux de Joao peuvent voir ! C'est un guide merveilleux, respectueux de "sa" nature, à son écoute et imitant le cri de plusieurs animaux. Sans lui, ces jours n'auraient peut-être pas été aussi fabuleux comparé à d'autres guides qui, pour épater les touristes, donnent par exemple des piranhas en casse-croute aux jacarés pour les faire sauter de l'eau et ainsi prendre "LA" photo... Chapeau bas Joao !

Jeudi 28 mai Joao nous accompagne au camion 4x4 qui nous conduit jusqu'à la route goudronnée car le minibus ne peut pas rouler sur la piste détrempée. Une mauvaise note à l'agence qui nous a facturé cette demi-journée d'activité que nous n'avons pu faire. Une mauvaise note aussi au Park Hotel pour ses prestations, entre autre le restaurant : la nourriture, la propreté des tables jamais nettoyées, pas assez de plage horaire pour les repas et couchés comme les poules le soir car la seule salle de distraction (billard, TV) fermait... Heureusement qu'il y avait Joao !

Un petit résumé en images ?

Le retour nous semble plus rapide, 2 couples de français font la route avec nous. Nous discutons avec eux à l'aéroport, ils partent sur Salvador et ensuite vont à Rio prendre l'avion pour la France. On espère qu'ils n'étaient pas dans le mauvais... Si les gens se reconnaissent en lisant ces lignes, rassurez nous en nous envoyant un petit mail, l'adresse est en bas à droite. Nous décollons de Capo Grande, escale à Sao Paulo puis Salvador de Bahia pour arriver vers 2 h du matin à Joao Pessoa. A l'escale de Salvador, le commandant de bord nous permet de voir la cabine de pilotage grâce à Christophe. Nous avons passé quinze jours super avec une famille formidable !

Il est temps de retrouver