Titicaca, le plus haut lac navigable du monde

Copacabana Isla del sol les îles flottantes      Les péruviens disent qu'ils ont le "Titi" et que les boliviens ont le "Caca". C'est le plus grand lac d'Amérique du Sud. Il s'étend sur environ 8562 km² dont 55 % au Pérou, le reste en Bolivie, mesure 204 km de long et 65 de large. Les légendes... Une légende raconte que les hommes vivaient heureux dans une vallée fertile. Rien ne leur était interdit sauf monter dans la montagne. Le diable, jaloux de leur tranquillité, leur dit d'aller dans la montagne chercher le feu sacré, sinon un malheur s'abattrait sur eux. Mais les dieux de la montagne appelés « Apus » les surprirent et firent sortir des cavernes des pumas, qui dévorèrent toute la population. "Inti", le dieu du soleil qu'ils vénéraient, pleura pendant 40 jours et 40 nuits sans s'arrêter, ce qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca. Seul un couple survécut en se mettant dans une barque. Ils dirent que, de leur barque, ils avaient vu les pumas, qui s'étaient transformés en pierre. C'est pour cela que le lac s'appelle "el lago de los pumas de piedra", le lac aux pumas de pierre. Ces pumas de pierre sont aujourd'hui représentés dans la symbolique Aymara par la figure de proue des bateaux (les balsa), une tête de puma tressée. Il existe une autre légende qui raconte qu'un trésor Inca dormirait au fond du lac. Il s'agirait d'une partie de ce même grand trésor des Incas du XVIe siècle. Quand Francisco Pizarro captura l'empereur Atahualpa en 1532 à Cajamarca, il lui promit la vie sauve en échange de richesses. Le conquistador espagnol exigea que l'Inca lui verse une rançon colossale, soit une quantité d'or et d'argent capable de remplir la pièce où il était détenu : 35 m2 de surface sur une hauteur de 2 m. L'Inca donna des ordres à ses lieutenants pour que la rançon soit acheminée des quatre coins de l'empire. L'or afflua et la rançon fut presque totalement payée. Sur le lac Titicaca, une navette de barques convoya des kilos d'or et d'argent, entre la rive est et la rive ouest. Mais le 29 août 1533, quand les mariniers apprirent l'exécution d'Atahualpa par Francisco Pizarro, ils comprirent que l'Espagnol n'avait pas tenu parole et qu'il avait trahi l'Inca. Dégoûtés, ils auraient jeté le trésor dans les eaux du lac...  Copacabana Au premier abord, la ville nous paraît sale pour un endroit souvent visité. Ici, il n'est pas facile d'être touriste, aucun distributeur de billets et nous ne pouvons pas régler par carte bancaire ! Nous sommes à plus de 3800 m d'altitude et le souffle nous manque. Christophe et Bernie parviennent au sommet d'une colline dominant la ville, jeunesse oblige. Je préfére rester avec les enfants et en profite pour apprendre les règles du Uno à une petite fille à qui nous donnons un exemplaire du jeu.  Et finalement, nous aimerons ses rues animées par les petits étals de marchandise en tout genre. C'est ici que nous verrons les plus gros ananas jamais vus, plus de 2 fois un ananas normal en longueur et grosseur ! Mardi 14 juillet Nous partons pour la journée sur l'isle del Sol.   Isla del sol C'est la plus grande île du lac, longue de 9,6 km et large de 4,6 km. A l'époque des Incas, l'île était un sanctuaire. Il s'y trouvait un temple avec des vierges dédiées au dieu Soleil ou Inti. De là provient le nom de l'île. Accessible entre deux et trois heures (sud ou nord), c'est l'île la plus habitée du lac. Elle a un relief accidenté avec une route Inca qui la traverse. L'endroit est superbe.                                                                   Le bateau nous débarque au sud sur une petite plage. Nous commençons à escalader la montagne et apercevons des ruines d'où sort une femme avec des billets à la main, nous devons payer l'accès ! Puis nous marchons une heure et demie jusqu'à un village où nous reprendrons le bateau après manger pour aller au nord. Il existe une frontière sur cette île où on doit payer un droit de "passage" ! Lorsque nous posons un pied sur le ponton, une femme nous oblige à régler un billet qui donne accès à un escalier inca. Même si on ne souhaite pas l'escalader, on est obligé de payer. Nous refusons de descendre devant une telle arnaque, même pas un bonjour, on saute sur le touriste, le "porte-monnaie sur pattes". Pourquoi n'y a-t-il pas un billet tout inclus ? A qui profite cet argent ? Nous observons les touristes débarquer et à chaque fois, bien organisé d'un ponton à l'autre, une personne court vers eux pour encaisser... les îles flottantes Elles sont uniquement construites sur plusieurs couches de roseaux et de paille qui constituent la principale végétation des eaux peu profondes de cette partie du lac. Cette étape touristique permet aux habitants de vivre en partie du tourisme. à chacun, sa case Mercredi 15 juillet Il faut que nous repartions à la Paz car nous avons un avion à prendre le 17. En attendant le bus de 13h30, nous flânons dans la ville et découvrons une drôle de coutume locale. Aujourd'hui, on bénit les voitures en famille, capot ouvert de préférence pour penser aussi au moteur ! Pour la circonstance, on décore les véhicules de fleurs naturelles comme pour un mariage et on prend la photo pour immortaliser l'événement... Le car longe les bords du lac puis un arrêt nous oblige à descendre. Nous devons prendre un petit bateau pour traverser tandis que les véhicules le font sur des barges.  En fin d'après-midi, nous serons de